Ce matin, time’in misérable. On a saturé de discours !
Programme démentiel : trop chargé et trop concentré. Sentiment de gavage. La foule s’est effilochée lors des derniers messages du Pape, de Rowan Williams (Archevêque de Canterbury) et de Samuel Kobia (Secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises).
Peut-être symptomatique de l’œcuménisme : beaucoup de professionnels de l’œcuménisme qui ont beaucoup à dire…et beaucoup de mal à les écouter !
Dans les salutations, le Patriarche Bartholomée a rappelé sa rencontre avec Jean Paul II, le public a applaudi.
Ce qui m’a frappé dans l’intervention du Patriarche et des différents témoins, c’est la place faite aux opprimés et aux pauvres, bref à la question de la justice sociale. Je ne m’attendais pas à ça !
J’ai été déçu de la salutation du métropolite Daniel : des paroles étonnamment convenues de la part de ce théologien réputé.
L’intervention du pasteur de Clermont était très interpelante : malgré tout ce que nous faisons, nous n’arrivons pas à contrer la montée de l’antisémitisme, de l’islamophobie, de la pauvreté et la criminalisation croissante des demandeurs d’asile.
La justice sociale a été mise en évidence dans la première partie. Puis les interventions sont revenues sur d les débats plus théologiques et ecclésiologiques. La justice reviendra dans les prochains jours.
Surprise : le prince représentant du « Roi Michel 1er » a pris la parole, le président de la république, présent, est sorti… avec la horde de journalistes !
Les trois interventions principales :
Wolfgang Huber (Président de l’Eglise Evangélique Allemagne) a proposé de reprendre le débat sur la cène comme pour le baptême : l’ordre du Christ est plus important que celui qui célèbre !
On a bien apprécié par le Card Kasper lorsqu’il s’est dit blessé par le dernier document de la Congrégation pour la doctrine de la Foi. Mais il faut parler des blessures : les blessures de nos amis sont nos blessures. Il ne suffit pas d’être gentil les uns avec les autres, il faut aborder le nœud gordien : l’ecclésiologie.
Cyril de Smolensk a suscité des réactions moins négatives qu’on aurait imaginé : sa diatribe contre la sécularisation, son insistance sur les règles éthiques immuables depuis d’époque biblique et son invitation à un front commun de ceux qui tiennent à des « valeurs traditionnelles », rassurent un certain nombre.
Tout de même, de manière générale, ce discours sur l’identité chrétienne de l’Europe risque de construire un futur nationalisme européen rattaché au christianisme : attention danger !
Tous ont rendu hommage au Patriarche Theoctiste disparu cet été. Il nous regarde d’en haut et bénit cette assemblée, a déclaré Le Patriarche Bartholomée.
(Anne, Annette et Alain)