Les frontières ecclésiales et la bien-séance bougent
Le clou de la journée : Andréa Ricardi, de San Egidio, qui proposait l'élargissement de la tente, même celle déjà vaste de notre assemblée. Ses propos semblaient vouloir secouer le cocotier œcuménique. En historien, il a surtout insisté sur la frilosité de l'Europe qui lui rappelle les peurs nationalistes du 20ème siècle : "l'Europe fait bonne chaire, alors que Lazare meurt à sa porte", "nous devons être Églises sœurs au sein de peuples de frères". Certains ont moins aimé cette intervention, plus convenue à leurs oreilles, au-delà des belles formules.
La petite histoire sur le "change-maker", ce "faiseur de changement", d'une petite fille qui se blesse sur les fils de l'injustice, de l'intervenante norvégienne a touché les uns et les autres : ce sont les hommes qui ont créé les injustices, ce sont les hommes qui peuvent les lever ! En ont-ils envie ?
Certains trouvent que les plénières manquent de punch… mais enfin, le débat s'est lancé ce matin entre de Ibrahim Saleh, égyptien, et Margot Kässmann, évêque luthérienne d'Hanovre, qui modérait la séance. Ce n'est pas parce qu'on fait de l'oecuménisme que la disptutatio ne doit pas avoir lieu !