Vous pouvez contacter tous les délégués qui partiront à Sibiu, avant comme après l’événement, ils vous informeront et vous rendront compte des enjeux, du vécu et des impulsions que ce 3e rassemblement œcuménique européen ne manquera pas de soulever, aussi bien sur le plan œcuménique que pour l’engagement commun des Eglises dans la société européenne.
Que vont-ils donc faire à Sibiu ?
C’est d’abord une invitation au voyage, un déplacement intérieur et ecclésial sur la base d’une spiritualité enracinée dans l’évangile, dans la prière, la réflexion et le repentir.
Dans ce voyage, on y expérimente les obscurités de méfiance, de suspicion et d’inimitié 1entre les Eglises autant que la marche vers la réconciliation, parfois plus lente et douloureuse qu’on ne l’imagine en France.
L’objectif est clair : œuvrer à la justice et à l’espérance sur notre continent, à la liberté et à la dignité des personnes humaines, afin de vaincre la peur et le désespoir dans nos communautés ; bref faire de cet événement un nouveau point de départ permettant aux chrétiens d’Europe de travailler ensemble.
Pratiquement, par le biais du site (sur lequel les délégués français vous donneront des nouvelles quotidiennes) vous pourrez suivre pas-à-pas l’évolution de l’assemblée comme si vous y étiez.
Le mardi 4 septembre, après un voyage-avion collectif jusqu’à Bucarest puis un périple en bus jusqu’à Sibiu, une fois les démarches d’inscription réalisées, s’ouvrira le programme officiel par une grande célébration rassemblant les milliers de délégués sur la Piata Mare, principale place de la vieille ville qui, pour 2007, a développé ses structures d’accueil et même ses capacités sanitaires ! Puis ce sera la découverte des lieux d’hébergement, familles ou monastères, structures d’accueils ou hôtels, selon les souhaits.
Côté prièreLes journées débutent (à 8 heures !) et se terminent par une heure de prière et d’étude biblique interconfessionnelles. Les soirées, jusqu’à tard dans la nuit, sont consacrées à des événements culturels, musiques et autres manifestations émanant de toute l’Europe. Les catholiques, quant à eux, célébreront leur messe tous les jours à 7 heures du matin. Le vendredi commence pour les orthodoxes la fête de la naissance de la vierge Marie. Avec eux, à la cathédrale, nous partageront les offices du vendredi soir et du samedi matin. Le dimanche est traditionnellement consacré au partage du culte avec les communautés locales luthériennes, réformées, baptistes, greco-catholiques, orthodoxes. Le sommet, festif et spirituel à la fois, se vivra le samedi soir avec la grande fête de la lumière dans la ville, en compagnie de la population locale.Vous pouvez prier chaque jour avec les délégués en utilisant les propositions liturgiques du site.
Côté réflexionTrois jours pleins (mercredi, jeudi, vendredi) sont consacrés aux trois thèmes (la lumière du Christ brille pour l’Eglise… l’Europe…le monde) et aux ateliers leur correspondant que l’on peut retrouver sur le site 2 ou dans les BIP précédents 3. Ils seront développés par des spécialistes le matin en plénière, puis repris l’après-midi dans les ateliers d’où devraient émerger des clarifications, des prises de positions, des lignes directrices pour nos Eglises. Le samedi sera, lui, consacré aux remontées des ateliers, au débat plénière et à la synthèse qui portera l’engagement œcuménique européen dans les années à venir.Chaque délégué, dans le domaine de compétence qui est le sien, devra donc être porteur des préoccupations de son Eglise, tout en sachant, comme dans tout processus conciliaire ou synodal, se laisser interpeller par l’autre. Dans ce genre de manifestation, sont aussi proposées en « off » toutes sortes de rencontres et de débats liés aux thèmes, qui permettent aux délégués de prendre la mesure de la vie des Eglises dans toute l’Europe.
2 http://www.protestants.org/ (cliquer sur « relations œcuméniques » puis sur « Sibiu »)
3 Rappel :
- 1er jour : unité, spiritualité, témoignage ;
- 2e jour : construction de l’Europe, dialogues avec les religions, migrations ;
- 3e jour : sauvegarde de la création, justice et mondialisation, paix et réconciliation.
Ces temps de réflexion seront porteurs des richesses œcuméniques et d’engagements qui se vivent sur le terrain. Ils seront aussi l’occasion de rassembler, synthétiser et rendre visible, le travail sous-terrain que ces institutions ecclésiales européennes (KEK + CCEE) accomplissent au quotidien en notre nom dans des champs aussi variés que la mondialisation, la construction de l’Europe, les questions éthiques, l’écologie, le dialogue inter-religieux, la violence envers les femmes, les migrations…
Ici, vont se confronter des spiritualités, des théologies et des engagements qui n’en ont guère l’habitude. Des spiritualités traditionalistes aux plus progressistes, des positions éthiques si différentes qu’elles ont pu générer des ruptures de dialogue, des connexions politico-religieuses dérangeantes… Le dialogue peut facilement se tendre. Il faut toute la prière du Christ et toute la volonté d’obéissance des chrétiens pour demeurer ensemble, dialoguer encore et avancer plus loin dans la réconciliation.
Fatigue et enthousiasmeAprès un tel programme, puis un voyage retour qui les obligera sans doute à court-circuiter la cérémonie de fin, vos délégués arriveront exténués. Attendez donc qu’ils se soient remis pour les inviter !Mais ils seront persuadés, je l’espère, que la réconciliation des chrétiens est porteuse de lumière et que La lumière du Christ ne peut être ni contenue ni atténuée1 ! (GD)
Source http://www.protestants.org/